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volumes in-folio remplis de documents, de notes, de travaux écrits de la main de ce zélé compatriote du peintre.

» Dans ce vaste recueil j’ai trouvé, entr’autres, une suite de pièces qui jettent quelque jour sur la question qui nous occupe. En l’année 1676, Roger de Piles, peintre et écrivain français, très enthousiaste de Rubens, dont il défendait le génie contre les attaques du peintre Le Brun, Roger de Piles voulut écrire la vie de Rubens dont il n’existait encore que d’insuffisantes notices, écrites en Italie : celles de Baglione et de Bellori.

« Pour obtenir des renseignements précis, de Piles s’adressa à la famille et entra en correspondance avec Philippe Rubens, neveu du grand Pierre-Paul. De cette correspondance, inédite encore, je n’extrais que les renseignements suivants qui touchent directement à la question qui nous occupe.

» Il existe, comme on sait, une biographie du peintre, publiée pour la première fois par M. de Reiffenberg, d’après les manuscrits de Mols et connue sous le nom de Vita Rubenii. Elle a passé d’abord pour être l’œuvre de Gaspard Gevartius, l’intime ami du peintre, puis de Philippe, le susdit neveu. Or, dans une lettre de celui-ci à M. Picard, premier intermédiaire entre lui et de Piles, on lit : » Ayant été averti qu’un seigneur de France, de très haute qualité et mérite, désire avoir connoissance de la vie et fortune de Rubens, j’ai jugé être de mon devoir de satisfaire son désir, puisqu’il ne peut servir qu’au lustre et honneur de la famille dont je suis le neveu ; je lui envoye donc