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SUR DES HYBRIDES VÉGÉTAUX.

fécondation dans les deux expériences, il y avait, comme le montre la culture de l’année suivante, concordance avec la plante mâle :

dans la deuxièmedans la première expérience de 2 plantes, pour tous les caractères.

dans la deuxième» expérience» de plantes,» pour 4 caractères.

dans la deuxième expérience de plantes,» pour» caractères»

dans la deuxième» expérience» de plantes,» pour» caractères»

dans la deuxième» expérience» de plantes,» pour» caractères»

La transformation était donc complète dans la première expérience. Quant à la deuxième, qui ne fut pas poursuivie, une seconde fécondation aurait été probablement nécessaire.

Bien qu’il ne doive guère arriver souvent que les caractères dominants appartiennent exclusivement à l’une ou l’autre des plantes-souches, le résultat n’en différera pas moins suivant que l’une ou l’autre possède ces caractères en plus grand nombre. Si la majorité des caractères dominants échoit à la plante mâle, le choix des formes en vue d’une fécondation ultérieure offrira une certitude moindre que dans le cas contraire ; il en résulte un retard dans la durée de la transformation, en supposant que l’on ne considère l’expérience terminée que quand on a obtenu une forme qui, non seulement ressemble à la plante mâle, mais reste également, comme elle, constante dans sa descendance.

Le résultat de ses expériences de transformation amena Gærtner à s’opposer aux naturalistes qui combattent la stabilité de l’espèce plante et admettent un développement continu des espèces végétales. Il voit, dans la complète transformation d’une espèce en une autre, la preuve indubitable que l’espèce est enfermée dans des limites fixes qu’elle ne peut dépasser au cours de ses modifications. Même si on ne peut admettre cette idée sans restriction, on trouve cependant, dans les expériences de Gærtner, une confirmation remarquable de la supposition que nous avons faite précédemment sur la variabilité des plantes cultivées.

Parmi les plantes en expérience, il y a des végétaux cultivés comme Aquilegia atropurpurea et canadensis, Dianthus caryophyllus, chinensis et japonicus, Nicotiana rustica et paniculata, qui n’avaient aucunement perdu de leur fixité après des croisements répétés 4 ou 5 fois.