l’industrie, leur intérêt demeure nul pour la navigation puisqu’ils sont relativement éloignés de terre et recouverts d’une assez grande hauteur d’eau. On s’explique ainsi comment leur existence est restée indifférente aux ingénieurs qui n’en ont pas fait mention sur leurs cartes.
Les cartes de la marine devraient donc être complétées et modifiées. On recherchera sur le terrain et on notera tous les accidents topographiques et principalement les régions en falaise qui, sans importance pour l’hydrographie, en possèdent une considérable en océanographie. Les modifications se résument dans le remplacement des cotes de profondeurs jusqu’à présent seules marquées sur les cartes, par des courbes isobathes aussi serrées qu’il sera possible étant donnée l’échelle. La préoccupation d’une localité isolée existait pour l’ancienne marine ; c’était celle où le navire, obéissant aux hasards de la navigation, avait à passer, à atterrir, à mouiller. Que lui importaient les localités voisines ? Au contraire, en océanographie, l’ensemble offre un intérêt capital ; il ne peut être distingué qu’à l’aide d’un contour que, du premier coup, l’œil compare à d’autres contours continus voisins. Rien ne s’apercevrait sur une, suite de points accompagnés, chacun, de sa cote numérique. L’expérience en a été faite et la question est résolue. Toutes les nations maritimes entrées dans la voie du progrès océanographique, exécutent des cartes par courbes isobathes ; on les applique même à la représentation des lacs ; c’est du reste ainsi qu’elles sont arrivées dans la pratique. Les publications suisses, anglaises, allemandes, autrichiennes et françaises en font foi. On remplacera donc les cotes des cartes marines par des courbes. Cependant, pour mettre à profit une observation très juste, suggérée, je crois, par l’éminent limnographe le Dr F.-A. Forel, l’indication du lieu de sondage est extrêmement utile si on le représente par un simple point tout en supprimant le chiffre qui l’accompagne. Il s’agit moins d’être renseigné d’une
