l’autre, ils sont absents de la localité. Cela est particulièrement vrai pour les animaux marins dont l’homme tire son profit, depuis l’éponge et l’huître perlière jusqu’au poisson.
Les conditions du milieu où vit le poisson, c’est-à-dire les eaux marines, sont nombreuses et variées : la température mesurable par le thermomètre qui, entre les mains des pêcheurs norvégiens, est devenu un véritable outil de pêche dont tous maintenant savent se servir et se servent, la salure où la densité appréciables par l’aréomètre, les courants, le climat aérien, le voisinage d’eaux douces plus ou moins troubles, puis enfin et surtout, la profondeur et la nature du fond. Ces deux variables l’emportent peut-être sur toutes les autres, sauf la température, mais cette dernière est immédiatement mesurable à chaque instant, par chaque observateur qui en a besoin et indépendamment de toute autre donnée tandis que pour représenter sur une même carte la profondeur et la nature du sol, il faut un travail d’ensemble impossible à exécuter sinon avec méthode et continuité.
Je ne parle pas du repeuplement artificiel des eaux basé sur les particularités du milieu dont les premières, la profondeur et la nature du fond, sont données sur les cartes lithologiques. Cette industrie mériterait cependant d’attirer l’attention. On n’est pas en droit de dédaigner ce qui se fait en Écosse, à Flödevig en Norvège, au Dildo à Terre-Neuve où, en 1894, 221 millions d’œufs de morues ont été amenés à éclosion et semés. On élève la morue, le homard, la sole et d’autres poissons.
On le voit, aussi bien pour la science pure, géologie, météorologie, zoologie, que pour les sciences appliquées, hydrographie, navigation, télégraphie sous-marine, industrie des mines sous-marines, si l’on ose employer ce mot, pêches maritimes et pour les sciences connexes comme l’aquiculture, la confection de cartes lithologiques d’un haut degré de précision s’impose. Elles sont d’ailleurs
