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Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - IV - 1877.djvu/442

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par Tenèbre, notaire au Grand-Pressigny, donne l’énumération de ceux que contenait une armoire à quinze guichets, placée dans cette tour.

Après 1789, le donjon et les autres dépendances du château et de la terre de Pressigny ont été saisis au profit de l’État sur M. Gilbert de Voisins, alors propriétaire de cette terre et vendus comme biens nationaux provenant d’émigré. M. Guillaume-François Poyard, demeurant à Tours, s’en rendit adjudicataire et, après son décès, le donjon et le château furent partagés entre ses enfants ; ils échurent à Madame Renée-Emilie Poyard sa fille, épouse de M. Stanislas Moreau, directeur de diligences à Tours.

De Madame Moreau-Poyard, le donjon passa, au moyen de ventes successives à Hippolyte Delaunay père et à Louis Hippolyte Delaunay son fils ; enfin, et pour en assurer la conservation la commune du Grand-Pressigny en fit l’acquisition, suivant contrat de vente passé devant Me Malardier, notaire au Grand-Pressigny, le 24 décembre 1856. Classée maintenant au rang des monuments historiques et placée sous la protection immédiate de l’administration, cette tour échappera, nous l’espérons, à la destruction.

II. Anciennes galeries. — Les anciennes galeries du château forment un vaste corps de bâtiment, élevé sur un rez-de-chaussée à arcades cintrées avec tourelle à la tète orientale, orné d’une façade à colonnades du côté du nord, et communiquant par le côté occidental à la tour octogone dont nous allons parler.

Ce corps de bâtiment fut transmis à Mme Moreau-Poyard par son père, de la même manière que le donjon ; il fut acheté ensuite avec la tour octogone par M. Hospice Guérin, puis, en sont successivement devenus acquéreurs les époux Pasquier-Cellerin, M. Legry, M. Vigeant-Moreau, M. Auguste Page, et enfin le département d’Indre-et-Loire, qui en a fait l’acquisition par contrat passé devant Me Malardier, notaire, au Grand-Pressigny, pour y établir la caserne de gendarmerie.