Aller au contenu

Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - IV - 1877.djvu/443

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 431 —

Les différents propriétaires des anciennes galeries du château ont fait éprouver à cet édifice diverses modifications et mutilations : la toiture, qui se terminait autrefois à angle aigu, a été abaissée d’une manière sensible, les tourelles ont été dégarnies de leur charpente supérieure, et la distribution intérieure a été complètement dénaturée.

Une des cheminées de ce bâtiment est remarquable par les ornements d’architecture qui terminent son tuyau.

C’est à M. le marquis de Villars que l’on doit la construction des anciennes galeries, et son chiffre, consistant en deux V entrelacées de deux S, se voit encore dans les vestiges des belles peintures murales qui les décoraient.

III. Tour octogone, dite tour vironne. — D’une architecture hardie et élégante, cette tour parfaitement conservée est terminée en forme de dôme et couronnée par une galerie circulaire extérieure. On y monte par un escalier tournant pratiqué à l’intérieur, et, du sommet de la galerie supérieure, on domine tous les environs qui viennent réjouir la vue par le spectacle d’un panorama magnifique.

Cette tour se reliait autrefois au château, mais les parties voisines ont été démolies et elle se trouve à peu près isolée.

Elle est comprise dans l’acquisition faite par le département.

IV. Porte fortifiée. — A la partie occidentale de l’enceinte du château se trouve la porte d’entrée encore garnie de la majeure partie de ses anciennes fortifications, telles que tours crénelées, bastions, etc. Un pont-levis jeté au-dessus des douves, venait s’abaisser devant cette porte.

V. Doûves, souterrains, puits. — Le puits à eau, garni d’un couronnement à colonnes a été conservé pour l’usage des habitants. Ce puits, creusé à une grande profondeur, ne tarit pas, même par les plus grandes sécheresses. Un souterrain, actuellement comblé, permettait autrefois de descendre jusqu’au vaste bassin qui forme le fond de ce puits.

Les douves de ceinture encore garnies en partie de murs et flanquées de leurs bastions en ruine, sont transformées en terres cultivées, et les nombreux souterrains qui existaient