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Page:Bulletin de la Société archéologique de Touraine - IV - 1877.djvu/454

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Chapitre du Grand-Pressigny.

Robert Chesneau, seigneur de la Borde, curé de Romainville, après avoir fait bâtir en 1552 de ses propres deniers, et avoir placé sous l’invocation de sainte Barbe « une belle chapelle au costé senestre entrant en l’église paroisse de St-Gervais et St-Protais du Grand-Pressigny, » pourvut cette chapelle de toutes choses nécessaires à l’exercice du culte, telles que nappes, linge, livres, calice et cloche, pour y célébrer à perpétuité le service divin ; puis, par acte passé devant notaire au Grand-Pressigny, le 1er mars 1552, il institua un chapitre composé de sept chapelains et de deux enfants de chœur,

Entre autres dispositions réglementaires que les chapelains devaient observer à peine d’amende, M. Chesneau ordonna que le service religieux se dirait paisiblement, posément et intelligiblement, sans précipitation ; que les chapelains seraient munis de leur surplis et chaperon ; qu’ils chanteraient matines ou vigiles depuis le jour de Pâques jusqu’à la Toussaint, à 5 heures du matin et depuis la Toussaint jusqu’à Pâques, à 6 heures ; qu’enfin ils diraient vêpres en tout temps à 3 heures après midi.

Le curé de la paroisse du Grand-Pressigny, mais non son vicaire, devait faire partie de droit du chapitre.

Pour former la première composition du personnel de ce chapitre, M. Chesneau désigna, outre Messire Jehan Massot, curé du Grand-Pressigny, savoir :

Comme premier et principal chapelain, Gérard Barre, clerc tonsuré, étudiant à l’Université de Poitiers, non encore prêtre, mais se disposant à le devenir ; jusqu’à sa nomination à la prêtrise l’un de ses collègues devait le suppléer.

Le premier chapelain présidait le Chapitre ; il émettait le premier, si bon lui semblait, son opinion aux conseils ; il recueillait l’avis des autres et en cas de partage des voix, la sienne était prépondérante. Il prélevait chaque année,