Page:Bulletin de la fédération des sociétés d'horticulture de Belgique, 1860.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

y ajouter ce cours de pomologie, ainsi que plusieurs autres offrant de l’utilité. »


M.  Ysabeau :

« Plusieurs membres de cette assemblée ont proposé l’institution d’un comité de pomologie par les soins du gouvernement ; il importe donc d’apporter à l’appui de cette proposition les raisons qui militent le plus en sa faveur ; c’est ce qui m’a engagé à prendre la parole, et à réclamer un instant votre attention.

« La branche de l’horticulture qui a pour objet la production des fruits, peut rapporter des sommes immenses, et fournir aux communes des ressources très-considérables, dont elles sont actuellement privées. C’est s ce point de vue que l’institution dont on parle, peut surtout devenir réellement utile.

« Notre sol est la terre classique des bons fruits ; dans beaucoup d’autres contrées du continent, on a essayé d’obtenir des fruits par semis, ceux de notre pays les ont toujours surpassés.

« Il est vrai de dire que chez nous, les bons fruits sont moins répandus, mais cela tient à la cherté des arbres de bonne qualité (l’orateur aurait pu ajouter, à la routine et à l’ignorance). La formation d’un comité de Pomologie, composé d’hommes compétents, impartiaux et dégagés de tout intérêt particulier, pourrait donc amener ce résultat immense d’augmenter la production, non seulement des fruits, mais encore des arbres qui les produisent ; c’est une culture à laquelle les deux tiers de notre sol se prêtent admirablement…

« Il importerait surtout, pour obtenir ces résultats, de développer l’instruction des jardiniers, car c’est évidemment à leur peu de connaissances qu’est dû, en partie du moins, l’état de choses qu’on nous a signalé.

« C’est un des points les plus importants qui devront faire l’objet des méditations du comité de Pomologie. »


M.  le Président :

«Personne ne demandant plus la parole, la discussion est close. »

La proposition de la 4me section est adoptée à une grande majorité par assis et levés.

Tel fut le premier vote du congrès agricole de 1848, vote qui depuis s’est traduit en fait.

Peu de temps après, les gouverneurs des provinces furent invités, par le département de l’intérieur, à désigner les personnes qui par des études et des travaux connus pourraient être choisies pour faire partie de la commission projetée.

À cette époque, peu de personnes, en Belgique, s’étaient occupées de Pomologie avec une certaine notoriété. Il fut très-difficile de répondre