Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 1, n°3.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
– 47 –

On nous signale également un passage d’Aufresne à Metz :

Les Affiches, Annonces et Avis divers pour les Trois Évêchés et la Lorraine (Bib. Nat., Lc 9 90) annoncent pour le 31 décembre 1775, la représentation de L’Homme Singulier et du Bourru Bienfaisant : « M. Aufresne remplira les principaux rôles ».

M. Henri Liebrecht de Bruxelles demande communication de tous renseignements concernant les comédiens du nom de Gravier ayant joué en France (particulièrement dans la Région rhodanienne et dans les pays limitrophes) à la fin du xviie et dans le courant du xviiie siècle.

D’autre part, il serait heureux de connaître l’origine du surnom de d’Hannetaire que Jean-Nicolas Servandoni ajouta à son nom. Ce comédien étant né à Grenoble, n’est-ce pas dans la région dauphinoise qu’on pourrait trouver cette origine ? ou bien ne serait-ce là qu’un surnom italien francisé ? Car l’usage du surnom paraît avoir été habituel dans la famille.

Quelques-uns de nos lecteurs nous ayant demandé des renseignements complémentaires sur l’acteur italien Petrolini, nous pouvons leur indiquer que ce brillant comédien est probablement le seul qui soit capable, comme autrefois les comici dell’arte, de converser et de polémiquer avec le public, d’interrompre un rôle pour y intercaler des allusions improvisées en interpellant les spectateurs.

Dans une interview, Petrolini déclare que cette faculté s’est développée du fait d’avoir interprété, composé des silhouettes typiques, des « numéros » isolés (du genre « Variétés » ). Or « la silhouette, dit-il, est par elle-même de nature « polémique » ; elle provoque des interruptions, des éclats de rire, des commentaires spontanés qui appellent la riposte. »

Je dois d’ailleurs signaler qu’en France j’ai vu quelque chose d’analogue en la personne de Doumel, acteur de music-hall. Mais Petrolini est beaucoup plus varié, plus riche en ressources que Doumel, et les Italiens le tiennent, à juste titre, pour un de leurs comiques les plus surprenants. — A. M.