Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 1, n°5.djvu/9

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de même, dans Andromaque, lorsque Hermione lui ordonnait de tuer Pyrrhus, son effroi, exprimé à voix basse, était « étonnant son émotion dissimulée, quand il apprend que Pyrrhus veut épouser Hermione, était également très belle. Il disait le récit de Pyrrhus d’une voix plus basse encore et réservait toute sa force pour le dénouement lorsque Hermione lui jette avec violence le « Qui te l’a dit ? il ne poussait qu’une exclamation « 0 dieux et continuait aussitôt sur un ton uni

Quoi ? Ne m’avez-vous pas

Vous-même, ici, tantôt, ordonné son <repasP a

Dans la scène des visions, il parlait constamment d’une voix douce, mais pénétrante quand il voyait les serpents s’agiter sur la tête des Furies et le sang couler autour de lui, les mots, qu’il prononçait doucement, faisaient une impression formidable.

Dans Rhadamiste et Zénobie, il se surpassa, au dénouement surtout « À l’approche de la mort, sa tête retombait à chaque instant, comme si les muscles du cou étaient affaiblis ses bras étaient presque inertes et retombaient lourdement à chaque effort pour les mouvoir il parlait à voix basse, s’interrompant à tous moments, à la fin sa parole fut distincte et claire, puis il s’affaissa et semblait réellement mort Dans Hamlet, son jeu était excellent, à plusieurs reprises supérieur à celui des Hollandais. L’acteur français restait assis lorsqu’il jouait la scène avec l’urne aussi, l’expression de son effroi, quand il sent la cendre de son père frémir, était-elle plus naturelle puisqu’il ne quittait pas l’urne pendant qu’il était assis. Il restait également assis lorsqu’il commençait à voir le spectre de son père, ce qui produisait un grand contraste avec la suite de la vision où il se trouvait entre Gertrude et Ophélie. Le grand acteur,