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TALMA ET LA COMÉDIE FRANÇAISE
EN HOLLANDE EN 1811 D’APRÈS UN TÉMOIN
(Voir notre Bulletin, <. 7, n° 5)
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Comme Hollandais et comme acteur, Jelgerhuis avait de sérieuses raisons de ne témoigner aux comédiens français qu’une sympathie assez tiède.
Ils arrivaient au lendemain du coup de force qui avait fait des Provinces-Unies des départements français, gouvernés par des Français. Cette annexion quelles que soient les circonstances qui l’avaient rendue possible devait blesser douloureusement un peuple qui avait jadis consenti, pour conquérir et sauvegarder son Indépendance, tant d’héroïques sacrifices. Or, les représentations françaises devaient servir à fêter l’arrivée du nouveau maître le gouverneur général des ci-devant Pays-Bas, Charles-François Lebrun, duc de Plaisance, et ses collaborateurs, les préfets de Celles et de Stassart, ne négligèrent rien pour donner aux augustes voyageurs, dans la ville d’Amsterdam, l’illusion d’un accueil enthousiaste.
Par un arrêt du 4 septembre, le maire fut chargé d’exposer au Conseil municipal qu’it convenait que la troisième ville de l’Empire se montrât digne de ce titre éminent en recevant ses souverains avec toute la pompe et tout l’éclat qu’elle pourrait déployer ». Amsterdam devait offrir à LL. MM. un souper et un bal dans la salle de ’< Fétix Meritis ». Le maire devait faire exécuter d’anciens jeux, s’il y en avait. Le 5 octobre, autre oukase où il est dit « On ne peut assez faire pour donner à LL. MM. les témoignages des sentiments qui animent les habitants de cette bonne ville t’Impression que feront sur leur esprit les démonstrations de l’allégresse publique donnera lieu à répandre davantage encore les bienfaits qu’on doit attendre de leur présence dans ce département. Je ne puis donc que vous inviter à mettre plus de profusion dans les décorations qui doivent orner toute la route que tiendra le cortège, lorsque LL. MM. feront leur entrée dans cette ville. Vous aurez aussi soin qu’il y ait des guirlandes de verdure de maison en maison et surtout que des pavillons aux couleurs de l’Empire flottent à toutes les maisons. Le
