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de l’Institut de l’Histoire des Arts, à Léningrad. Cet Institut, qui groupait les meilleures forces de la jeune génération des universitaires pétersbourgeois, se fit le portebannière du mouvement dit «formaliste" Inauguré avant la guerre, sous l’influence de certains philologues et historiens d’art allemands (Elster, Walzel, Wotmin, etc.), préoccupés de problèmes de forme et de style. Très répandue en histoire littéraire (1), cette méthode, dans le domaine théâtral, se tourna vers l’étude des éléments plastiques architecture, décoration, costume, maquillage, danse, musique traduite en mouvement, etc. Aussi adjoignit-on à la section théâtrale, outre une bibliothèque, une diathèque (collection de dispositifs), un atelier de maquettes et un plateau scénique spécialement aménagé, où les étudiants, en commun avec les élèves des écoles dramatiques, vinrent « reconstituer une série de spectacles historiques. D’accord avec le mouvement théâtral russe qui marquait une complète dissociation entre le drame et le spectacle, réhabilitant les genres purement spectaculaires, ballet, pantomime, cirque, on faisait à l’Institut table rase de toute critique d’art littéraire, esthétique. impressionniste, et on concentrait l’attention sur la présentation matérielle, sans trop s’arrêter au texte. Quant aux procédés, on s’inspirait à la fois de la méthode iconographique de M. Émile Mâle, appliquée par M. Gustave Cohen, et de l’élaboration minutieuse des principes de reconstitution scénique (« projection topographique ») de MM. Max Hermann et Albert Koester. Parmi les ouvrages publiés par la section théâtrale, citons, outre un traité théorique (dans Objectifs et méthodes (1) Cf. N. GourSnket, Les nouvelles méthodes d’histoire littéraire en Russie (Le Monde slave, 1929, 2) N. Gourfinkel et Ph. Van Tieghem, Histoire littéraire en U. R. S. S. (Revue de Littérature comparée, 1933, 2).
