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On y trouve, nous écrit M. J. Actes, <’ de ces répliques cueillies aux lèvres populaires, qui nous ravissent tant dans les farces de Moiière". Et il ajoute que « Tchot Doère écrivit également, toujours en dialecte picard, trois petits drames, Ech ParJon, Pou ch’ l’Enfant, Grand’mére, qu’il faisait représenter par des artisans amiénois, dont le jeu naturel, l’interprétation sans bavures, rappelaient les premières représentations si étonnantes de vie qu’offrait le théâtre d’Antoine". Notre correspondant conclut « Édouard David mérite mieux que le silence ». C’est tout à fait notre avis, et, dans le cadre de son activité, dans la limite encore étroite t de ses moyens, notre Société suivra toujours avec le plus grand intérêt les efforts faits pour conserver le souvenir de ces artistes régionaux, que l’actualité néglige jusqu’au jour où l’histoire se désole de ne pas pouvoir les connaître mieux. M. F. LE THÉÂTRE DU HAVRE

PENDANT LA RÉVOLUTION

(Suite i~. Ire année, n° 4, p. 60)

Citation à comparaître adressée par le préposé de la police munic., Corbel, à Bourdon, qui commence son spectacle trop tard en particulier, le 12 févr., il aurait commencé seulement à 6h. )~4; en outre, les lustres et les corridors des loges ne sont pas suffisamment « éctéré (style et orthographe incorrects) (16 février 1792).

Lettre de Boisgelin au sujet de la conduite des grenadiers du régiment suisse de Salis-Samade réquisitionnés pour maintenir l’ordre dans la salle (?) (19 mai 1792).

Rapport sur les troubles du 17 mars 7793.’ les officiers munic. de service ont constaté que «plusieurs citoyens du BataUion de la Dordogne placés au balcon avaient leurs chapeaux sur la tête que les citoyens qui étaient au parterre ont crié à diverses reprises bas le chapeau; que les dits citoyens du bataillon de la Dordogne, loin de dMférer (sic) à la demande du parterre, se sont obstinés à rester couverts, que même l’un d’eux, portant en évidence deux pistolets à la ceinture, s’est penché avec affectation sur le devant du balcon et a fixé le parterre en enfonçant son chapeau sur sa tête que cette obstination de sa part avait redoublé les cris du parterre à bas le chapeau. »