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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 2, n°3.djvu/31

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L’ordre et la tranquittité de la salle étant sur le point d’être troublés, ajoute le rapport, moi, Riale, maire, ai pris le parti de porter la parole et d’inviter les volontaires qui étaient au balcon à se découvrir les volontaires ont fait quelques réclamations, et ont dit qu’ils ne devaient point être soumis au caprice du parterre, que cependant ils allaient se découvrir aujourd’hui pour satisfaire à l’invitation de la Municipalité, mais qu’ils viendront au spectacle mardi prochain et y resteront couverts. Au milieu de cette altercation une voix partie d’un des points de la salle a fait observer aux volontaires. qu’au moins par respect pour le général La Morlière, qui était présent au spectacle, ils devaient bien retirer leurs chapeaux, et. l’un de ces volontaires a répondu qu’ils étaient autant que le général.

Rapport sur les incidents du 18 août 1793. « Le spectacle fini, la toile baissée, le citoyen Dupuis, acteur, s’est avancé sur la scène en disant de relever le rideau et a demandé au public la permission de chanter quelques couplets, ce que le parterre a accordé, et beaucoup de citoyens, qui étaient sortis, sont rentrés.

Les deux premiers couplets ont été chantés sans bruit au troisième, quelques applaudissements et deux coups de sifflet qui ont causé des murmures, et des cris de à bas les Polissons; au quatrième, encore un coup de sifflet, sur lequel le citoyen Hébert, cape de Grenadiers du 8e bataillon, quoique n’étant pas de service, s’est permis de lever sa canne en invitant les bons citoyens qui se trouvaient dans les loges d’arrêter le Polisson qui a simé, et a demandé à l’acteur qui chantait de recommencer le dernier couplet, ce qui a été effectué sans tapage, vu l’heure, et que tous les citoyens restant avaient envie de s’en aller. » Les off. munic. de service concluent qu’il faudrait interdire aux acteurs d’agir ainsi sans autorisation (s. d.).

Règlement de police transmis par le District de Brutusvilliers (cidevant Montivilliers) à la Munic. du Havre. [Extrait des considérants attendu. que le théâtre doit être l’école des mœurs et qu’on doit y trouver les principes de la Révolution, soit dans la morale des pièces, soit dans la représentation des actions héroïques et vertueuses qui tous les jours illustrent la République. Extraits des articles de 5 h. 112 à 6 h. moins le quart, l’orchestre jouera des airs patriotiques il sera interdit aux acteurs de lire lettres, billets ou chansons on ne jouera pas de pièces contraires aux bonnes mœurs le public ne pourra insulter les acteurs, et sera tenu de se découvrir dès le lever du rideau pour le bon ordre et la décence, tout devra être bien éctairé des pré-