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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°1-2.djvu/33

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Ce journal soulève en effet un assez curieux problème. Son auteur « vit dans un cercle de familles protestantes si rigoristes qu’elles s’interdisent généralement de jouer aux cartes et pourtant ces protestants-là semblent bien avoir entraîné à la Comédie un hôte qui « n’apparaît pas, dans tout le reste de son journal, particunerement friand de représentations Voilà en effet qui est d’importance, et il serait à souhaiter que d’autres faits analogues fussent relevés.

M. Plattard a signaté seulement ce qui concernait Poitiers mais il n’a pas dit que son voyageur n’était allé nulle part ailleurs au spectacje il serait intéressant et quelqu’un de nos amis anglais serait peut-être à même de le faire de relever toutes les indications qui peuvent être éparses dans ce journal. On aimerait également savoir si John Lauder éprouve d’abord quelques scrupules que ses coreligionnaires français dissipent, ou bien s’il n’est pas arrêté simplement, au début, par une connaissance insuffisante de la langue.

Quant au reproche que M. Plattard semble redouter, nul ne songerait à le lui faire en pareille matière, il n’y a pas de « document menu le moindre vestige peut être infiniment précieux. En particulier, les journaux de voyage, les correspondances, les livres de raison, les archives de famille n’ont pas encore été dépouillés avec toute la diligence qu’ils mériteraient. Nous saisissons avec reconnaissance l’occasion qui nous est fournie de renouveler notre appel.

MARIONNETTES. A )a fin de )934, les Archives Internationales de la Danse, toujours hospitalières aux initiatives artistiques, hébergeaient l’exposition organisée par les « Amis de la Marionnette Présentation charmante réalisée par des amis fervents de la poupée à gaîne ou à fils.

La salle du rez-de-chaussée était consacrée aux modernes toutes les tendances étaient réunies en un ensemble harmonieux, plaisant et instructif. Deux conceptions opposées d’une part les artistes qui veulent demeurer près de la réaiité M°"’ Gontcharova et ses poupées russes, M. Millioti et sa poupée xvin’* siècle, sans oublier les mauvais garçons tout villoniens présentés par le Théâtre des Petits Comédiens de bois à l’autre pôle, ceux qui poussent aussi loin que possible les hardiesses de la stylisation M. J. Chesnais, avec ses pantins à têtes sphéroidates, à facies d’idoles polynésiennes M*~ Alexandra Exter, dont les figurines sont entièrement faites de losanges clinquants et chatoyants, assemblés avec un art ramné. Dans l’intervalle, les Turcs truculents de M. Dessarthis, l’inénarrable « Oncle Sébastien de M. Chancerel et