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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°1-2.djvu/7

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dresser, pour la plupart des théâtres, avec une approximation suffisante. Il ne faudrait évidemment pas compter sur une certitude absolue, certaines pièces étant substituées à d’autres au dernier moment sans que les journaux puissent le mentionner ; il faudrait aussi prendre garde que certaines représentations furent suspendues par des incidents divers, comme M. Chancerel l’a montré pour la Comédie Italienne (Bulletin 1933, nOS 1 et 4). Mais le relevé de ces annonces nous apprendrait ce qu’on avait offert chaque jour au public, et c’est cela surtout qui nous importe.

Seulement la tentative que nous avons faite nous-même pour l’année 1789 a montré combien la tâche était considérable et ingrate. Mais ne serait-il pas possible, en l’organisant, d’épargner à un chercheur unique l’accablement et le découragement ?

Et si nous observons que la nécessité d’un tel répertoire se fait sentir avec autant de force pour une période comme le romantisme, et pour toute l’activité théâtrale qui a suivi, jusqu’à notre époque, nous pourrons estimer que la besogne n’est pas près de manquer aux intrépides qui l’entreprendront.

J. LESCALE.


NOTES SUR LA VIE THÉATRALE A MARSEILLE AU XVIIIe SIÈCLE (1)


La première représentation d’opéra à Marseille eut lieu le 28 janvier 1685. Le directeur de la troupe, Pierre Gautier, avait obtenu, après bien des difficultés, le privilège de Lulli. On joua le Triomphe de la Paix, opéra en trois actes ; ce fut un évènement considérable et un succès prodigieux. Gautier continua à donner des spectacles à Marseille jusqu’à sa mort tragique, survenue en 1697 : il périt avec toute sa troupe, dans le naufrage du bateau qui le transportait de Marseille à Sète. Cet événement n’interrompit que peu de temps la carrière du théâtre lyrique à Marseille : il y eut, pendant toute la première moitié du XVIIIe siècle,

(1) Le secrétaire s’excuse de ne publier que si tardivement l’importante communication faite par notre confrère au Congrès des Sociétés de 1934. et de ne pas le publier en une seule fois. On trouvera dans notre prochain numéro les pièces annexes auxquelles l’article reuvoie : nous sommes à l’étroit dans ce modeste bulletin ; que nos amis nous aident, augmentent nos ressources, pour nous permettre d’augmenter nos dimensions.