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VIII

Hébrard aux ~c/te~ns

Messieurs, si je nusse reçu avis que M. le Maréchal de Thaumond ainsy que Madame la Maréchale alloient se mettre en voyage pour venir dans cette province et que ce seigneur a recommandé à M. de Moncan que je ne parte pas avant son arrivée, je serais déjà parti pour me rendre à Marseille afin de vous remercier de vive voix de la permission que vous avez bien voulu Messieurs m’accorder d’amener mon spectacle dans votre bonne ville comme jay sçu aussi que ce seigneur pouvait bien aller en Provence faire la visite des cotes, jay pris la liberté de lui écrire pour scavoir s’il ira plus tot dans votre province avant d’arriver à celle cy pour lors je me mettrois tout de suite en voyage afin dettre à Marseille deux jours avant luy pour lui donner l’opera qu’il aime et qu’il protège beaucoup daignez, Messieurs, me continuer vos bontés jusqu’à ce que je puisse par ma présence meriter l’honneur de votre protection.

Je suis, avec un très profond respect, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur. Hébrard.

Montpellier, le 5 mai 1758. (GG 201, orig.) IX

Au sieur Hébrard, Directeur de l’Opéra

Nous sommes toujours, Monsieur, dans les dispositions dont nous vous avons fait informer vous devez l’être aussi de la permission accordée à la demoiselle Mercier de représenter la comédie jusqu’à à Pâques 1759. Puisque vous vous êtes mis en route pour cette ville avec cette connaissance et que vous savez ce que le Parlement a décidé dans un pareil concours nous n’avons rien à vous dire à ce sujet vous pouvez avec cette circonstance amener votre opéra en cette ville lorsque vos intérêts et votre arrangement l’exigeront. (BB 273, fol. 17 v~. 23 avril 1758.)

x

Hébrard aux Échevins

Depuis dix jours que je me suis mis en voyage pour me rendre à vos ordres, je croyais qu’il était de mon devoir qu’a mon passage à Aix je devais voir Monsieur le duc de Villars et lui demander sa protection peut-être m’auriez vous blamé, Messieurs, si jy eusse manqué. Comme