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Page:Bulletin de la société des historiens du théâtre, année 3, n°3-4.djvu/16

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quoiqu’il paraisse bien difficile de ne pas y déférer néanmoins, avec les réserves ordonnées pour le spectacle déjà établi. Mais le devoir de nos fonctions, Monseigneur, ne nous a pas paru nous dispenser d’un autre à votre égard en vous prévenant de cette demande et de nos obligations. Nous sommes.

Marseille, le 9 juin 1758. (BB 3)5, folio 32.) XII

Lettre du duc <~e Villars

Je suis bien étonné, Messieurs, d’apprendre qu’il y eut hier à la comédie à Marseille beaucoup de troubles occasionnés par plusieurs esprits de partie qui demandent l’opéra, que quelques personnes qui s’intéressaient à faire finir ce désordre ont été punies et que ceux qui l’excitaient ont été soutenus il m’est aussi revenu que vous aviez dessein d’interdire la comédie mais je suis bien éteigne de croire que vous veuilliez le faire sans mon consentement et j’ai trop d’estime pour vous pour ajouter foi aux rapports qui m’ont été faits sur la conduite personnelle que vous teniez en cette occasion. J’ordonne que ce spectacle continue et je défends à qui que ce soit de le troubler, c’est à vous d’y avoir la plus grande attention et d’y mettre les gardes nécessaires et même de les redoubler. En attendant je vais faire venir près de moi la demoiselle Mercier et le sieur Hébrard pour tâcher de leur faire prendre un arrangement qui puisse, sans ruiner cette directrice, procurer cet été t’opéra à Marseille je me propose d’en parler à Monsieur le Maréchal de Thaumond, pour l’engager à donner à ce projet toutes les facilités qui dépendent de lui et que la Mercier puisse se retirer en Languedoc mais ce ne sera qu’après que je serai assuré que les désordres auront cessé, sans quoi je tiendrai de tout mon pouvoir à Marseille cette directrice que je ne dois pas abandonner dans les circonstances présentes. Je ferai tout ce qu’il sera possible et raisonnable pour avoir l’opéra cet été à Marseille, mais il faut commencer par rendre le spectacle tranquille et décent.

Aix, le 9 juin 1758. (BB 334, page 271.)

XIII

Les Échevins à A~onxefgneur le Premier Président et /nfen<~anf U est vrai que les deux dernières représentations de la comédie, du moins celle de jeudi, n’ont pas été tranquilles. La première le fut tant