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En 1752, les Festes de Thalie furent représentées intégralement au château de Bellevue, devant le roi, et jouées par M" de Pompadour et d’importants personnages de la cour prince de Turenne, marquis de la Salle, comtesse de Choiseul, etc.

La musique de Mouret est essentiellement mélodique et rythmique, musique de danse vive et gaie, ce qui n’exclut pas le sens expressif et dramatique. De nombreux récitatifs et airs des opéras de ce compositeur sont écrits dans un style que pourrait lui envier son illustre successeur, l’auteur de Castor e< Pollux.

Renée VIOLLIER.

M’~ Viollier, qui prépare une réduction pour piano et chant de toute cette partition, a fait entendre, à la suite de sa communication, une sélection des airs vocaux ou instrumentaux les plus caractéristiques, exécutés par M" Simone Blin (soprano), Hélène Wuitteumier et Marthe Robert (violons) MM. Jean van den Broek (basse), E. Macon (alto), J. Schricke (violoncelle), F. Marseau (nûte), M. Morel (hautbois), R. Gerlin (clavecin). Signalons en terminant un fait assez singulier les Festes de Thalie ne semblent pas avoir été données en province même à Lyon, où la musique de Mouret était goûtée, M. L. Vallas ne signale que la Provençale, jouée quatre fois, du 13 au 20 janvier 1750, après l’Europe Galante de Campra (Siècle mus. Lyon, p. 247). LE THEATRE A SAINT-OMER

M. de Pas, secrétaire général de la Société des Antiquaires de la Morinie, a bien voulu nous communiquer le document suivant, trouvé par lui dans les Archives municipales de Saint-Omer, et relatif à l’érection d’un théâtre sur la place, en 1763 (Arch. mun. LXXIV 40). L’Histoire de la Ville de Saint-Omer, par Jean Derheims, (Saint-Omer, A. Lemaire, 1843, in-8°) disait simplement à ce sujet « Dans le milieu du siècle dernier, on sentit enfin à Saint-Omer l’utilité d’un théâtre spécial, et, malgré les déclamations du clergé contre les jeux scéniques, les membres de la commune avisèrent, en 1763, aux moyens de faire construire un théâtre communal, mais le projet n’eut pas de suite » (p. 647). La pièce qu’on va lire nous révèle-t-elle la cause de cet abandon ?