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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 1 - 1830-1831.djvu/44

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l’existence de l’argile de Londres dans le bassin tertiaire de l’Autriche et de la Styrie, qu’il regarde comme entièrement sub-appennin. Il a reconnu depuis long-temps les fossiles, peut-être marins, de Hering, en Tyrol, et renvoie à son ouvrage sur l’Allemagne, page 403 ; ces messieurs lui reprochent donc à tort cette omission. Il trouve dans le grès vert des Alpes une puissante assise de nagelfluh confondue dans le sol tertiaire ; le plus souvent, des cailloux de calcaire alpin et de roches étrangères aux Alpes le caractérisent. Enfin il aborde la question de l’âge du dépôt de Gosau (en haute Autriche), assises qu’il croit appartenir au grès vert inférieur, tandis que ces messieurs les placent dans le sol tertiaire. Il trouve que ce dépôt est isolé du sol tertiaire, contradictoirement à l’idée de ces messieurs. Il ne veut pas nier que quelque part sur le globe, la craie ne se lie par passage au sol tertiaire ; mais en Europe cela ne lui paraît pas être ainsi, et il s’explique cette position, généralement transgressive, du sol tertiaire sur la craie par les soulèvemens de continens et les éruptions volcaniques qui ont eu lieu à l’époque tertiaire. Il nie que les Alpes aient soulevé avec elles des lambeaux tertiaires. Quant aux fossiles de Gosau il croit que les genres catillus, inocerames, nérinée, trigonie, plicatule, et surtout les espèces secondaires ou crayeuses, doivent être prises beaucoup plus en considération que les genres réputés jusqu’ici tertiaires, ces derniers dussent-ils même être nombreux. Il certifie, comme ces messieurs, le mélange intime de ces deux genres de fossiles dans la même couche. Il s’étaye surtout de l’opinion de MM. Brongniart, de Beaumont, Dufresnoy, Deshayes, de Roissy et de France. M. Deshayes n’a pas trouvé dans les fossiles de Gosau recueillis, Soit par MM. Sedgwick et Murchison, soit par l’auteur, une seule espèce identique avec des espèces tertiaires connues. Ce dernier conchiologiste confirme verbalement ce fait que ces messieurs ont consigné dans la première édition de l’extrait de leur mémoire sur Gosau, (Proceedings of the geological society, du 6 novembre 1829) tandis que, dans la deuxième édition, ils ont accolé M. Deshayes à M. Sowerby, et lui ont fait avancer, probablement par mégarde, plus qu’il ne voulait dire, parce que M. Sowerby n’a pas été si réservé que M. Deshayes. Ensuite, l’auteur appelle en témoignage M. le comte Munster qui a cité dans le dépôt de Gosau, la gryphée colombe du grès vert (Voyez le Teutschland geologisch dargestellt de M. Keferstein, vol. 5 cahier 3, gaz. géologique, pag. 99). Enfin il prétend que c’est à tort que ces messieurs s’opposent à ce qu’il complète le classement de ce dépôt, au moyen de fossiles trouvés dans des lambeaux de terrains semblables du même pays ; or, à