Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/152

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relevées dans ce dernier, il n’en reste pas moins un ouvrage à placer à côté de celui de M. Freiesleben sur le Mansfeld et la Thuringe. M. Hoffmann a fait de son côté une publication qui fait époque dans la science ; nous voulons parler de sa superbe Carte du nord-ouest de l’Allemagne et de son Atlas de coupes. Jusqu’ici il n’avait pas encore paru de carte si chargée de détails géologiques ; et l’irrégulière distribution des dépôts en Allemagne rendait l’exécution d’un semblable relevé infiniment plus difficile qu’en Angleterre et en France.

Il est à regretter que ce savant n’ait pas accompagné ses cartes d’une description complète du nord-ouest de l’Allemagne. Fatigué malheureusement d’avoir consacré huit ans de sa vie à l’exploration d’un même pays, et pressé de la faveur qu’on lui avait accordée de voyager en Italie, il ne nous a donné que deux volumes de texte. Le premier est un traité complet sur l’orographie de cette partie de l’Allemagne, et on ne saurait trop en reconnaître le mérite ; mais dans le second il ne traite que de quelques terrains ou de quelques questions géologiques, et il ne fait qu’effleurer le reste de son sujet : Un mémoire de M. de Veltheim, capitaine des mines, sur le grès rouge, les houilles et les porphyres, se trouve à la fin de cet ouvrage. Il est bien fâcheux qu’un administrateur aussi savant que lui ne puisse pas nous faire connaître toutes les nombreuses observations qu’il a faites dans le Mansfeld et le Harz. Il en a dressé, dit-on, des cartes extrêmement détaillées ; mais le bureau central militaire topographique de Berlin n’en a pas voulu permettre la publication.

Le Mecklembourg, pays ondulé et de plaine, avait jusqu’à ces dernières années peu excité l’attention des géologues. Dés 1825, M. Bruchner nous a fait connaître les hauteurs qui traversent la portion méridionale du pays, et qui abondent en craie et en lignite ou terre alunifère placée dans des sables. En 1829, M. de Blucher a publié un Aperçu géologique sur tout le Mecklembourg, et s’est occupé des sources salées de ce pays, eaux dont l’origine est encore équivoque dans le terrain tertiaire. Les amas gypseux reconnus çà et là sous le sol vont être étudiés. complètement, et les notions que M. de Blucher a puisées sur les fossiles pendant son séjour parmi nous, nous procureront tous les détails désirables sur les coquilles d’un calcaire tertiaire assez rare dans ce pays. Depuis la publication de notre confrère, M. le docteur Kastner s’est aussi occupé des sources salées des bords