Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 2 - 1831-1832.djvu/164

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un Opuscule polonais sur les basaltes. M. le colonel Jackson a inséré dans la Bibliothèque universelle une notice sur les blocs erratiques dans lesquels il a retrouvé des roches primaires de la Finlande et des fossiles intermédiaires de l’Ingrie.

Enfin, M. Dmitriev a donné dans le J. des min. russe deux mémoires, savoir : une revue géognostique des gites de bouille en Pologne (Journ. des mines. n° 12, 1829), et une notice sur les mines de ce royaume (Dito, n° 1, 1831). Cette dernière est accompagnée d’une carte et d’une coupe qui offrent une idée de la structure de la partie de la Pologne russe nou loin de la Silésie supérieure.

Tels sont les travaux à signaler en Pologne ; il n’est pas douteux que le nouveau Journal des mines, réuni aux louables efforts de MM. Pusch et Zeuschner, ne nous procure encore beaucoup de renseignemens. En 1830, ces deux messieurs on employé six semaines à parcourir ensemble les Carpathes de la Gallicie et du nord de la Hongrie.

La Russie ne fournissait guère ou point de renseignemens géologiques, il y a une douzaine d’années. Cet ordre de choses ne pouvait pas durer dans des contrées auxquelles des connaissances positives de géologie pouvaient procurer de si grandes sources de prospérité ; tandis que l’ouverture de nouvelles routes, le creusement de canaux et l’établissement de grandes fabriques devaient tourner nécessairement l’attention vers la géologie. Un changement complet a eu lieu à cet égard, et le zèle le plus louable a succédé à l’indifférence. Les exploitations de l’Oural ont commencé d’abord à être poussées avec plus de vigueur, puis on a découvert de grands gîtes d’or alluvial, connus peut-être par les anciens. Plus tard, le platine et le diamant sont venus se joindre au métal précédent.

Depuis ces découvertes, les notices géologiques n’ont cessé de se multiplier ; les propriétaires ont fait visiter leurs terres par des mineurs, et l’on a senti le prix réel de l’école des mines de Saint-Pétersbourg, non seulement pour former des mineurs, mais encore pour élever des géologues. Pénétré de cette vérité, l’empereur a augmenté les dotations des sociétés de Saint-Pétersbourg et de celle des naturalistes de Moscou, et a appelé M. de Humboldt en Russie, tandis que le gouvernement a fait voyager des savans dans presque toutes les parties de l’empire, et a fait exécuter même le relevé de la carte géologique de la Lithuanie, de la Courlande, de l’Esthonie et de la Livonie, par MM. Ulprecht, d’Engelhardt, Ulmann et Liachuicky.