Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/113

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à assigner. Ainsi, dans le Yorkshire, les argiles crétacées reposent un stratification non conforme sur les oolites dont les couches ont une courbure insensible dirigée de l’est à l’ouest.

À l’extrémité sud-ouest du Dorsetshire le terrain crétacé recouvre les tranches des couches plus anciennes jusqu’à celle du Redmarl. Près de Weymouth, les oolites out participé au mouvement de l’île de Wight. En Yorkshire, les roches pyriteuses du lias sont disloquées sur le prolongement du grand filon basaltique de Cleaveland, qui court de l’est à l’ouest, traverse et dérange le système carbonifère, le terrain houiller, le grés rouge et les oolites.

A l’embouchure du Tyne, le basalte a produit le même effet jusqu’au dépôt du calcaire magnésien. La plus grande faille du bassin houiller de Newcastle court de l’est à ouest, et abaisse sur une étendue de 10 milles une masse houillère considérable, placée en travers de la largeur de la chaîne carbonifère. De plus, elle déjcttele calcaire magnésien et une portion du grès bigarré.

Il paraît probable que ces dérangement dans le Northumberland sont du même âge que ceux dans le Yorkshire ; mais il n’y a aucun fait qui établisse s’ils appartiennent à une époque plus récente que celle des oolites inférieures. La direction principale de ces accidens est de l’est à l’ouest ; mais le filon principal de Newcastle tourne à son extrémité orientale au nord, et celui de Cleaveland dévie vers le sud.

La direction des failles des houillères du Durham est semblable : de plus, certaines failles du calcaire magnésien du Yorkshire ont une direction à angle droit de la précédente, et parallèle au soulèvement général des couches du sud-ouest au nord-est.

En Écosse, les oolites ont été bouleversées par les trapps pendant l’époque tertiaire, et ces dérangemens ont suivi des directions très variables, tandis que dans le Sutherland elles sont dirigées comme la chaîne primaire du nord-est au sud-ouest.

On voit donc là encore des exemples de redressemens d’une même époque sur des lignes non parallèles ou sur des lignes n’ayant pas une direction uniforme, mais décrivant des courbures et des angles, ce qui n’est pas admis par M. de Beaumont.

M. de La Bêche, dans son intéressant Manuel, a inséré textuellement le détail des vues de M. de Beaumont, que ce savant lui avait envoyées à cet effet ; mais ensuite il émet des