Aller au contenu

Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

été plus forte lors du dépôt des sédimens inférieurs que des sédimens supérieurs.

4o Que les filons doléritiques avaient presque cessé de se former, lorsque le dépôt jurassique a commencé.

5o Que le calcaire jurassique s’est déposé eu stratification concordante sur les dépôt antérieurs à la hauteur qu’il occupe actuellement, et qu’il n’a pas été beaucoup disloqué.

6o Que des vallées y ont été formées avant le dépôt du grès vert et de la craie, terrain dont les couches recouvrent le calcaire jurassique sous toutes sortes d’inclinaisons.

7o Après le dépôt de la craie et sa dégradation, le porphyre pyroxénique a produit des altérations et des soulèvemens partiels et locaux dans tous les terrains antérieurs, sans changer cependant beaucoup le relief des montagnes.

8o Les terrains tertiaires se sont déposés sur le pied des montagnes de calcaires secondaires ou dans leurs vallées, après que ces dépôts avaient été dégradés, et peut-être après la sortie du prophyre pyroxénique.

9o Pendant le dépôt des terrains tertiaires, eurent lieu les éruptions basaltiques qui les ont bouleversés, ça et là, et ont même agi sur les dépôts secondaires.

M. Pasini trouve que les époques de soulèvement qu’il admet ne correspondent à aucune de celles de M. de Beaumont. (Ann. delle sc. del regno Lombarde-Veneto ; vol. 1, fasc. I.)

On croit que M. Pasini ne s’occupe pas de la direction des couches, or les couches redressées du talcschiste du Vicentin, courent du uord-ouest au sud-est, inclinant au sud-ouest. Sur ce premier système bouleversé, est placée d’une manière non-conforme toute la série secondaire, qui forme des montagnes très élevées, dont le pied est borde par le sol tertiaire ancien. Donc évidemment, à part les soulèvemens et les dérangemens dont a parlé M. Pasini, on a ainsi l’indication de deux grandes époques de soulèvemens antérieurs, l’un à la formation du sol secondaire et l’autre à celle du sol tertiaire. Or je ne vois pas comment faire rentrer ces révolutions dans celles admises par M. de Beaumont, et dût-on trouver moyen de les y placer, au moins l’on serait forcé d’accorder que plusieurs lignes de redressement, et non pas une seule, ont caractérisé chaque révolution.

Ainsi le redressement du talcschiste ayant eu lieu sur une ligne courant du nord-ouest au sud-est, ne peut être le même que celui qui a produit dans le nord-ouest de L’Allemagne le système