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que le Mastodonte avec l’Éléphant. (J. of geology. Juillet 1831, p. 10.)

M. J. Calder a déterminé, parmi les ossemens fossiles d’Ava, dans l’Indostan, des Pachvdermes, le Mastodoiue latidens, le Rhinoceros eriques, une Eryx, et une Trionyx (Gleanings in sc.. N° 30. 1831.)

M. J. de Christol a découvert que les dents d’après lesquelles M. Cuvier avait établi, avec doute, son espèce du moyen Hippopotame, ont appartenu à un Dugong. (Ann. du Midi de la France, juillet 1832 ; et Bulletin de nouv. gisem. de M. Boubée, n° 1.)

Le superbe échantillon du renard fossile d’Œngen, acheté par M. Murchison, et décrit par M. Mantell, se trouve figuré dans les Transactions géologiques. À cette occasion, ce savant a joint de nouveaux détails à ceux qu’on avait déjà sur ce dépôt tertiaire de récente date. Après avoir donné plusieurs coupes des carrières, il énumère les fossiles variés de ce lieu célèbre en commençant par son renard, qui est voisin du renard ordinaire, et qui renferme dans son intérieur de l’album græcum.

Tous les autres mammifères d’Oeningen sont des rongeurs ; l’un d’eux a été nommé, par M. Kœnig, Anœma Oeningensis, et un autre a été rapporté au Lagomys par M. Laurillard. Les restes d’oiseaux indiquent des espèces aquatiques, surtout de la famille des Grallœ ; Karg y a même indiqué des plumes. Dans la classe des reptiles on y connaît la Salamandre aquatique décrite par Cuvier, des Grenouilles et des Tortues. Je parlerai plus tard des poissons et des insectes. Le Cancer fluviatile y est cité par M. Brongniart, et M. Karg figure des crabes. Il y a des Cypris faba, l’Anodonta Lavateri, une Lymnée, et beaucoup d’impressions de feuilles. Parmi ces dernières, M. Brown en a trouvé une qu’on ne peut distinguer des feuilles de l’Acer villosum du Népaul, et M. Lindley y croit voir des débris du Fraxinus rotundifolia, des feuilles ressemblant assez parfaitement à celles de l’Acer opulifolium et pseudo platanus, ainsi que des feuilles d’une espèce inconnue de peuplier.

M. Murchison conclut que le dépôt d’Oeningen est un sédiment lacustre dont la formation a demandé un long laps de temps, et qui s’est faite dans une cavité de la mollasse. Plus tard, les roches d’Oeningen ont été elles-mêmes entamées. Enfin les restes organiques d’Oeningen offrent des types qui forment le passage des dernières époques géologiques à l’état actuel des choses. (Trans. geol., v. III, part. 2.)

Pour la classe des amphibies, M. le comte Munster a donné la