Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/174

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ayant une véritable écorce séparable, et voisine des familles des Euphorbiacées et des Cactées. (Fossil. Flora, cah. 6, p. 151.)

M. Lindley ne croit pas devoir admettre, comme des restes de Conifères, les fossiles pris pour tels par M. Witham, parce qu’il n’y voit pas les cercles annuels de croissance, ni les glandes semblables à des pores, et que les cellules sont entourées d’une espèce de réseau. M. Lindley en forme une famille nouvelle qu’il place à côté des Conifères. Néanmoins, il figure un Conifère véritable sous le nom de Peuce Withami.

M. le comte Sternberg remarque à ce sujet que si M. Cotta avait employé les procédés d’examen microscopique de M. Witham, il serait arrivé aussi à des résultats semblables. De plus, en comparant le Pinus Brandlingii de M. Witham avec les grands arbres pétrifiés du grès houiller de Waldenburg, on y trouve une grande ressemblance avec les Conifères, d’où l’on peut conclure du moins que des végétaux très voisins de cette famille ont existé lors des premières époques géologiques.

D’ailleurs, l’organisation intérieure des conifères exotiques nous est trop peu connue pour pouvoir assurer que les fossiles en question ne s’en rapprochent pas davantage que des conifères des zones tempérées. M. Cotta figure des parties de plantes (planche 12, fig. 13), qui oscillent entre les Conifères et les Cycadées, et ses Calamites démontrent que cette famille n’appartient pas aux £quisétacées.

M. le comte Sternberg divise les Equisétacées fossiles en trois groupes, ceux à tige herbacée, savoir : l’E. brachiodon, infundibuliforme, dubium et Meriani : ceux à tige herbacée à gaines sans tubercules ni rameaux, ceux à tige nue ou les Calamites. (Jahrb. f. Miner., 1832, cah. 1, p. 79.)

J’ai déjà annoncé que M. le comte Sternberg allait publier un appendice à sa Flore du monde primitif, qui contiendra plus d’une vingtaine de planches. Il est à regretter vivement que les occupations de M. Adolphe Brongniart l’empêchent d’accélérer la fin de sa belle publication sur les plantes fossiles. On sait que dans sa 6e livraison il n’a pas encore achevé sa description des Fougères.

Il serait aussi à souhaiter qu’il voulût bien répondre aux objections botaniques et géologiques qui lui ont été faites, car rien n’est plus fatal que les erreurs se propageant à la faveur d’autorités recommandables.

Récemment, M. le professeur Henchel, de Breslau, a présenté