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Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/192

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et de calcaire métallifère. Ils ont une profondeur de plus de 60 à 80 pieds, et il y en a même de 250 pieds de profondeur. Plus ils sont profonds, plus l’eau s’élève et est abondante. La nappe aquifère y est encore dans les sables. Dans le grès vosgien, M. B. ne place qu’un puits établi à Greutwald (département de la Moselle), et péxiétrapt à 93 mètres.

Enfin, il y a des masses considérables d’eau souterraine dans le sol intermédiaire et primaire, ainsi que dans les calcaires anciens de diverses époques ; mais leur recherche est très difficile, et souvent, inutile, parce que ces dépôts constituent des contrées montueuses bien arrosées par des torrens et des rivières. Aussi, jusqu’ici la découverte d’eaux jaillissantes y a été accidentelle, témoin cette source acidule si abondante, découverte par la sonde dans la grauwacke de Nauheim en Wetteravie. Néanmoins, dans certains pays occupés par des dépôts de calcaire fendillé et à grottes, ou même des roches primaires, il serait utile de hasarder çà et la des sondages, parce que l’aridité de ces plateaux est si grande, que, loin de nourrir des plantes utiles, les habitans y sont sujets à manquer d’eau, surtout en été, comme c’est le cas en Istrie, en Dalmatie, dans l’Espagne centrale, etc.

On comprend que pour ces contrées la découverte d’un seul réservoir d’eau, dût-elle même n’être pas jaillissante, compenserait bien les dépenses de plusieurs tentatives inutiles.

Il ne faut donc pas se rebuter, mais étudier avant tout, le pays, l’origine des sources, leurs directions, la position des fentes, la distribution des couches argileuses, sableuses ou désagrégées, et surtout l’entrelacement des inclinaisons des couches. En se dirigeant avec tact d’après ces données, l’on ne manquera pas de retrouver dans les roches schisteuses, comme dans les calcaires, les mêmes circonstances favorables pour le jaillissement des eaux, telles que la position des couches en fond de bateau, des masses perméables entre d’autres imperméables, etc. ; mais, le plus souvent, les dépenses d’établissement seront seulement plus grandes, et leur nécessité sera moins universellement sentie que dans les bassins crayeux, tertiaires et d’alluvions.

Ce résumé des travaux géologiques en 1832, peut donner une idée de l’activité scientifique de l’époque actuelle, puisque une étude qui n’est point une science anciennement