Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/193

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cultivée a produit en une seule année cette masse de documens et de dissertations. Si la tranquillité avait été parfaite partput, le nombre des observations aurait été encore plus considérable, car la géologie est vraiment une des sciences les plus cultivées, et par ses rapports avec les connaissances naturelles, physiques, chimiques, et économiques, elle ne cesse d’attirer à elle de nombreux savans et des amateurs scientifiques de toute espèce.

D’une autre part, on voit que notre Société continue à jouir d’un grand crédit en Europe et en Amérique. Le nombre de nos confrères s’élève déjà à deux cent cinquante ; des savans des pays les plus divers, et même des princes, amis de la science, empressent de s’associer à nos travaux, et leur donnent ainsi plus de publicité et d’éclat. Si d’autres géologues nous restent étrangers, ils nous favorisent du moins de leurs observations ou de leurs publications.

Notre Bulletin nous a offert un moyen facile de nous procurer par échanges des recueils scientifiques. Nous venons encore de faire de nouvelles démarches pour nous en procurer un plus grand nombre ; nos mémoires in-4o, recueil surtout de cartes, de planches, de coupes et de dessins de fossiles vont encore faciliter ces sortes d’acquisitions. Plus tard, des legs complèteront notre bibliothèque et nos collections.

Comme chacun de nous doit tendre à augmenter notre association, nous avons donc des espérances fondées d’un avenir toujours plus florissant, tandis que la vogue dont la géologie commence à jouir dans le grand public nous promet encore de nombreux collaborateurs.

Ainsi, notre sphère d’action s’étendra graduellement davantage, et l’impulsion que nous donnons à la science, et notre manière de la considérer avec indépendance sous différens points de vue, profiteront aux travaux géologiques qui s’exécuteront en Europe et hors de ce continent. La marche de la science en deviendra plus régulière, sans être entravée par des idées purement systématiques.

Enfin, lorsqu’au connaîtra bien les déductions pratiques découlant de nos intéressantes théories, lorsque l’utilité de nos travaux pour l’économie publique, l’agriculture et l’industrie, sera bien constatée, lorsque de grandes assemblées auront. montré notre nombre, ainsi que les hommes distingués enrôlés sous nos bannières, le gouvernement français, et même ceux de divers pays étrangers, ne manqueront pas de nous favoriser