Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/201

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Société linnéenne tiennent conjointement séance, sous la présidence de M. de Magneville et de M. P.-A. Loir.

Après la lecture et l’adoption du procès-verbal de la séance précédente, M. de Verneuil, arrivant d’Angleterre, donne quelques détails sur les courses géologiques qu’il a faites dans ce pays.

M. de Montalembert offre, de la part de M. Constant Prévost, l’introduction au rapport, fait par lui à l’Académie des sciences, sur son Voyagé à l’ile Julia.

M. de Magneville lit une notice historique sur l’origine et les accroissemens du Musée d’histoire naturelle de Caen ; ce bel établissement, que l’on doit ou zèle de M. de Magneville, n’existait pas encore en 1817, et en peu d’années le fondateur, secondé par ses concitoyens, est parvenu à former cette intéressante et riche collection, qui renfermera, outre les productions exotiques, tous les produits naturels des cinq départemens de la Normandie.

M. Busnel lit un Mémoire intitulé : Observations sur les terrains intermédiaires du Calvados, suivies de quelques réflexions sur la nécessite de déterminer rigoureusement la direction et l’inclinaison des couches, et de les indiquer sur les cartes géologiques.

M. Busnel reconnaît d’abord que, vus rapidement, ces terrains ne présentent que désordre et bouleversemens ; mais qu’en les observant avec attention, on y reconnaît beaucoup d’uniformité. L’auteur propose de les diviser en deux séries ; la première, composée de grès quartzeux, de conglomérats, de calcaire-marbre, de schistes, communément rougeâtres, etc., renfermant des fossiles, et dont les couches, on général, dirigées du, S.-E. au N.-O, plongent d’environ 45° au N.-E.

La seconde, qui parait antérieure à la première, à peu près exclusivement composée de schistes argileux et de grauwacke, ne contenant que bien rarement, et peut-être jamais, des corps organisés fossiles, ayant des couches presque verticales et de l’O. 15° S. à l’E. 15° N.

Cette discordance de gisement, qui a suffi à M. Busnel pour le déterminer à séparer les roches anciennes en deux groupes, l’a convaincu en même temps de la nécessité de ne plus se contenter