Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/202

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observer approximativement la direction et l’inclinaison des couches ; mais de les déterminer, au contraire, de la manière la plus rigoureuse. Pour y parvenir, il entre dans quelques détails sur les erreurs que l’on peut commettre dans ces observations.

« Il faut d’abord chercher (dit l’auteur) à bien voir si les roches, dont on veut déterminer la position, sont en place et n’ont point subi des dérangemens depuis leur formation, soit par les vallées transversales, dont les eaux leur ont fait subir de fortes déviations, soit par les soulèvemens dus à l’apparition des granits, des porphyres, etc., soit, enfin, par les agens extérieurs ou par toute autre cause. Il faut également s’assurer que les faces découvertes sont bien celles des véritables joints de stratification ; enfin il faut bien tenir compte des faux et doubles clivages, des erreurs de la boussole elle-même, de la déclinaison, etc.

« En prenant toutes les précautions désirables, on obtiendra la situation générale de certaines roches qui peuvent offrir un désordre plutôt apparent que réel, et l’on tirera sans doute, de ces observations, des lumières nouvelles sur la formation des roches anciennes.

« Il serait à désirer que l’on indiquât la direction et l’inclinaison des roches sur les cartes géologiques : ce serait chose facile à faire, car le point de l’horizon vers lequel plongent les couches étant toujours à 90 degrés de leur direction, il suffirait d’indiquer celle-ci par une simple ligne dont le milieu, marqué d’un point, serait le lieu de l’observation, et d’écrire, du côté de l’inclinaison, le nombre de ses degrés ; l’absence des chiffres près de la ligne de direction indiquerait que les couches sont verticales. Par ce moyen fort simple, la vraie situation des roches se trouverait alors complètement déterminée. D’après un grand nombre d’observations, j’ai trouvé que la direction moyenne des couches, presque verticales, de la seconde série, était le O. 15° S. et E. 15° N. corrigés, ou N. 82° 30′ O. et S. 82° 30′ E. de la boussole, en supposant 22° 30′ de déclinaison N.-O. ; déclinaison que je crois trop faible, mais que je n’ai pas encore eu le temps de constater. Il n’est pas nécessaire de faire remarquer que cette direction moyenne pourra varier par suite de nouvelles et meilleures observations. »

Dans la seconde partie du même mémoire, après avoir élevé des doutes sur l’horizontalité primitive des schistes et grauwackes des parties anciennes du terrain de transition, et indiqué les motifs de ces doutes, M. Busnel suppose que les roches de la première