Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/233

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fucoïdes et un morceau de marne du lias, entre les feuillets du quel s’était insinué et desséché l’Himantha alba. M. de Schlotheim aurait, d’après lui, méconnu le caractère de cette fausse pétrification, et l’aurait appelées fucoïdes crispus. Il mit sous les yeux de la Société une vingtaine de planches représentant des végétaux fossiles, surtout de la classe des algues marines, et un bon nombre d’éponges et d’alcyons divers dans la pierre lithographique de Solenhofen. Ces planches formeront un appendice, à sa Flore du monde primitif.

Après cette séance, la section se rendit au bureau topographique de l’état-major d’Autriche, où elle fut reçu, par M. le feld-maréchal-lieutenant comte Rotlikirch, par M. le major Skribanek, et par plusieurs autres officiers supérieurs, avec une grande prévenance et une rare modestie. On avait étalé à terre, dans de grandes salles, les originaux des relevés géographiques les plus récens, tant ceux qui avaient déjà été publiés sur des échelles réduites, que ceux qui devaient l’être incessamment. On y admira surtout la base des deux cartes de l’archiduché d’Autriche, celle des deux nouvelles cartes du Tyrol, et les relevés encore inédits de la Styrie, des provinces Illyriennes, des bords de l’Adriatique et de la chaîne des Carpathes ; relevés qui donnent aux montagnes une configuration très différente de celle qu’on trouve su.r toutes les cartes publiées jusqu’ici. On est occupé dans ce moment du relevé, de la Bohème et de la Moravie, L’on fut autant surpris de l’échelle immense de ces cartes (1 pouces viennois pour 400 toises, ou  ; de la grandeur naturelle), que d’y trouvée une représentation si fidèle et si vraiment géologique du terrain : des couleurs diverses y distinguent les cultures et ajoutent à l’effet. L’on sait que tous ces travaux géodésiques se lient à la confection, du cadastre pour toute la monarchie autrichienne. ouvrage commencé en 1813 et qu’il y a à cet effet à Vienne un institut lithographique et des ateliers de gravure. Peu de gouvernement font autant de dépenses que l’Autriche pour la levée de cartes exactes, et communiquent surtout avec autant de facilité les résultats obtenus.

Toutes les mesures trigonométriques de hauteurs qui ont servi de base pour les cartes d’Autriche, de Styrie, du Tyrol, de l’Istrie, des îles du golfe de Guarnero, de la Carinthie, de la Carmiole, y compris les cercles de Gorizia et de Trieste, ont été communiquées à M. le professeur Baumgartner, qui en a fait connaître une petit, partie en 1824 dans le Zeitschrift fur Pkysik. et qui vient d’en calculer environ trois mille, ce qui forme une brochure extraite du vol. X du même journal, et portant le titre de Trigonometrisch