Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/43

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nouvelles, car il persiste à n’y voir aucune identique tertiaire et prétend n’avoir jamais émis l’opinion que les pétrifications de Gosau caractérisaient un dépôt supérieur à la craie. Ainsi, je ne crois pas avoir cité mal à propos le témoignage de M. Deshayes, et ces messieurs paraissent être dans l’erreur en disant que l’opinion de M. Deshayes concorde parfaitement avec la leur. (Comparez leur mémoire, page 359, et la note de la page 360.)

Le quatrième chapitre est le développement de leurs observations sur le sol tertiaire. Dans les détails sur le lignite de Héring, en Tyrol, on remarque une détermination des plantes fossiles faite par M. Brongniart, qui y a reconnu, outre plusieurs espèces de Phyllites, la Comptonia breviloba, un Thuja nudicaulis, un Juniperites subulata et le Lycopodiolites cespitosus de Schloth. Tous les autres rapprochemens faits entre ces végétaux et des genres existant dans ce pays sont faux ; mais ce qui est particulier, c’est que les feuilles de Héring n’ont pas d’identiques dans la nombreuse collection d’impressions de feuilles tertiaires de M. Bnongniart.

Avec les Cyclades, les Caracolles et les Paludines de ce dépôt, les auteurs et M. Buckland ont reconnu, comme moi, des coquilles marines, telles que des Rostellaires voisines du R. Pes pelicani, des Crênatules ou Pernes, une Auriculaire voisine de l’A. simulata ? de Londres, des Cérithes ? et de petites huîtres.

On lit avec intérêt les détails sur les molasses à lignite des bords du Lech supérieur, qui présentent aussi des mélanges semblables de coquillages d’eau douce et d’embouchures de rivières, comme à Pansberg, où il y a des Myes, Cardium, Cérithes, Calyptrées, etc., et à Pansberg près de Miesbach, où il a des Mélanopsides, des Lucines, des Cyclades, etc. Nos confrères expriment sur l’âge de ces dépôts la même opinion que moi. (Gemalde Deutschlands, p. 402.)

Enfin, ils donnent leurs observations sur les argiles et sables tertiaires reposant dans les environs d’Ortenburg, en Bavière, sur une roche crétacée. On aurait pu désirer des preuves péremptoires pour détacher ce dernier calcaire de la formation jurassique, mais je ne puis accorder le moindre rapport géologique entre ce dépôt tertiaire supérieur et l’argile de Londres.

Un limon crayeux durci tel que ce dépôt si moderne cité par moi sur le lac de Gosau, est indiqué par nos savans, près de Mittenwald, sur les frontières du Tyrol et de la Bavière.

Le chapitre sur le sol tertiaire et volcanique de la Styrie inférieure renferme beaucoup d’observations nouvelles, mais