Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/44

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j’avoue qu’ils n’ont convaincu ni les géologues du pays ni moi, de l’existence en Styrie d’un dépôt tertiaire, parallèle à l’argile de Londres. Voir comme eux, soit dans ce bassin, soit dans celui de Vienne, autre chose que les faluns de Dax et de Bordeaux, et les collines subapennines, c’est retomber dans cette erreur de vouloir retrouver à toute force, partout, non seulement des couches déposées dans le même moment que les masses inférieures de Paris et de Londres mais encore la même zoologie que dans ces derniers lieux. aux conchyliologies que je laisse à juger si la liste des fossiles tertiaires donnée par ces messieurs est en leur faveur, et c’est à eux de juger de la justesse de toutes les déterminations de M. Sowerby. (Trans. Geol. N. S. vol. III.)

Parmi les papiers de feu M, Lill de Lilienbach, on a trouvé une coupe des montagnes sur le côté oriental de la vallée de la Salza dans le Salzbourg ; elle fait le pendant de sa belle section du côté opposé de la même vallée. (Voy. Jahrb. f. Miner., 1831.) La première coupe part du système rouge arénacé et calcaire qui vient se placer ’à Werfnerweng, sous toute la chaîne calcaire secondaire des Alpes. Elle coupe ensuite les montagnes du Tannengebirge, composées entièrement de calcaire à Ammonites, Isocardes, encrines et polypiers. Sur son pied septentrional ressort près de Scheffau une masse de diorite avec du fer oligiste et accompagnée de gypse, et ensuite viennent des marnes et des grès avec du gypse à fer oligiste. L’auteur y annexe avec doute le dépôt salifère de Berchtolsgaden. Dans le reste de la coupe, le terrain présente le calcaire inférieur du Tannengebirge ; recouvert par un système de couches peu inclinées et composées de bas en haut, 1o d’alternats de calcaire marneux gris plus ou moins schisteux et contenant des Plagiostomes, des Pernes, des Térébratules, des Ammonites, des Gryphées, etc. ; 2o de calcaire compacte rouge à Ammonites, Orthocères et encrines ; 3o des calcaires schisteux gris ; 4o du calcaire compacte de teintes blanchâtres ; 5o des alternats de marnes et de grès avec du gypse à soufre. L’auteur y croit retrouver le lias et le calcaire du Jura. Quant au grès viennois, il se place en couches très inclinées à côté du calcaire jurassique, compacte, blanchâtre, du Necken, près de Salzbourg, et il s’étend de là par Elixhausen, jusqu’au lac de Mattsee. L’auteur retrouve les roches de Gosau dans les marnes à Gryphées, sur les bords des lacs de Mattsee et de Saint-Gilgen, il parle des grès verts ferrifères et