Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/445

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les particularités que l’on observe dans les masses stalagmitiques qui, de nos jours, remplissent, ou qui ont déjà rempli des grottes ou cavernes préexistantes ; ce qui porte à conclure que c’est à des eaux minérales qu’il faut attribuer ces dépôts. Selon M. Boubée, ces eaux minérales durent être chargées autrefois d’une bien plus grande abondance de matières en dissolution qu’elles ne la sont aujourd’hui… et les eauxx minérales surgissant habituellement au milieu des terrains primitifs, et principalement dans les points de séparation des terrains primitifs, et des terrains plus modernes ont pu déposer leurs concrétions, soit dans les fissures du terrain granitique, soit dans celles des terrains superposés, quels qu’ils fussent. Il signale deux ou trois localités dans les Pyrénées où se forment encore des stalactites et des concrétions de fer hydroxidé et de fer hydro-alumineux.

Pour répondre à quelques objections qui lui sont faites, M. Boubée ajoute quelques développemens sur les précipitations de matières métallifères, qui, selon lui, dûrent avoir lieu à diverses époques. Il explique comment le mercure, et autres métaux fusibles, pouvaient avoir été tenus ou en dissolution ou en vapeur dans l’air, sans que la température atmosphérique fût aussi élevée qu’elle aurait dû l’être pour opérer la vaporisation de ces matières ; il compare ce phénomène à celui de l’évaporation actuelle de l’eau, de la glace, du mercure même, et de plusieurs autres matières liquides et solides dont l’air dissout des proportions plus ou moins grandes par les températures les moins élevées.

M. Virlet ajoute à ce qu’il a précédemment dit sur la craie inférieure de la Morée, (voyez page 148) les détails suivans, relatifs aux différens étages de cette formation.

Dans les détails que j’ai précédemment donnés sur la formation de la craie et du grès vert de la Morée, j’ai omis de vous parler des différens étages que mon collègue M. Boblaye et moi nous y avons reconnus, et cependant j’ai dit que cette formation puissante qui commence par des calcaires à nummulites et hippurites, et finit par des calcaires blancs aussi à nummulites et hippurites,