Page:Bulletin de la société géologique de France - 1re série - 3 - 1832-1833.djvu/458

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soulevés, ne s’élevant pas à plus de 200 mètres, ils ont été probablement déposés par une mer peu élevée au-dessus de cet horizon ;

6° Que les soulèvemens qui se sont opérés pendant la période tertiaire, dans ce bassin, ont été bien moindres que ceux des périodes antécédentes ;

7° Que la hauteur des terrains secondaires et primaires, relativement aux tertiaires, ne serait ni aussi générale et constante, ni aussi régulière, si ces terrains n’avaient été déposés par des mers plus hautes, et n’avaient subi de plus grands soulèvemens.

Ces considérations, les faits qui leur servent de base, et beaucoup d’autres, notamment ceux relatifs aux volcans éteints, au nombre de plus de vingt, sont développés d’une manière détaillée dans une description géognostique du bassin gébenno-pyrénéen. »

Cette notice est suivie de la lecture d’un Mémoire du même savant, intitulé : Mémoire sur les terrains de comblement et d’atterrissement quaternaires, et sur les terrains de comblement tertiaires.

Ce Mémoire n’étant pas susceptible d’analyse, est conservé pour les Mémoires de la Société.

M. Texier, architecte, développe quelques considérations sur la géologie des sept collines de Rome.

« En examinant la constitution géologique de la côte d’Italie, depuis Monte-Circello, jusqu’à Piombino, il est facile de voir que le sol des deux provinces, qui se composent de l’ancien Latium et de la basse Étrurie, doit sa formation à l’action des feux volcaniques, à laquelle a succédé le terrain d’atterrissement.

« Les volcans des monts Albains, dont les éruptions ont duré un grand nombre de siècles, ont laissé de nos jours seulement deux cratères bien reconnaissables, dans les lacs de Nemi et d’Albano. Les lacs de Bolsenna, de Brucciano, au nord de Rome, ne sont aussi que des cratères des volcans dont les déjections, en coulant d’abord dans la mer, ont forcé les eaux de se retirer, ce qui par la suite a formé des pays habitables.

« Mais entre ces deux groupes de volcans, il en existe encore qui n’ont pas été parfaitement observés et dont cependant l’action a duré plus tard que ceux que je viens de citer ; je veux parler des volcans qui ont donné naissance aux collines de Rome et dont les cratères se reconnaissent dans l’enceinte même de la ville.