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Varsovie, est occupé à imprimer en polonais des Élémens de minéralogie.

M. Uphans Shepard a imprimé à Newhaven, un Traité sur les caractères minéralogiques (in-12).

Le docteur Brewster ajoute aux quatre systèmes cristallins (rhomboïdal, pyramidal, prismatique et tessulaire), adoptés par M. Mohs et d’autres minéralogistes, un cinquième qu’il appelle composé, et qui comprend les séries de structure critalline qui ne rentrent pas dans les quatre premiers systèmes, et qui ont été découverts, surtout par les phénomènes de la polarisation de la lumière. Il partage cette classe nouvelle en deux, l’une pour les minéraux dont la combinaison n’altère pas individuellement les propriétés physiques des cristaux, et l’autre où cet accident change ces propriétés.

M. le professeur C. Karsten a analysé différens minéraux qui se présentent sous la forme d’une espèce de gelée, et qui paraissent des composés très récens. Ce sont le Kupfermanganerz de Schlackenwald, le Péloconit de M. Richter, le Pinguite de Wolkenstein, une Lithomarge de Rochlies, l’Urane oxidulé de Johanngeorgenstadt, le Kollyrite de Weissenfels, l’Alumocalcite d’Eibenstock, le Quarz concrétionné thermogène du Geyser, et deux substances bolaires, l’une de Freiberg et l’autre d’Oravitza dans le Bannat. Il observe que toutes ces matières minérales excepté la Lithomarge, renferment beaucoup de silice et d’eau, et que la silice y est dans un état intermédiaire entre la suspension mécanique et la combinaison chimique. Comme dans les scories de fourneaux, la silice se trouve toujours en état de combinaison, il conclut que les minéraux précédens ont été formés récemment par la décomposition de véritables silicates. (Jahrb. f. Chimie de Schweigger, vol. VI, cah. 1 et 2 ; et Arch. f. Miner., vol. V, cah. 2, p. 409.)

Cette notice se rattache bien à celle que M. Desnoyers a donnée sur divers échantillons de silice pure hydrophanique. (Voy. Bull., vol. II, p. 424.)

M. Brandes a analysé des roches argileuses compactes du Keuper du la Westphalie. (Annales de Poggendorf, vol. XXVI, cah. 6.)

Le changement de place de la cataracte du Niagara, et son rapprochement graduel du débouché du lac Ërié, a été souvent l’objet des calculs de divers géologues. M. Featherstonaugh croit que M. Lyell, basant son calcul sur un accident local, a exagéré beaucoup la rapidité avec laquelle se détruisent