Page:Bulletin et mémoires de la Société archéologique du département d'Ille-et-Vilaine, volume 8.djvu/467

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Le gibier, qu’en forêt la même ardente presse ; Les oiseaux, réservés pour les banquets royaux ; Les poissons délicats que nourrit en ses eaux Le fleuve ou l’océan ; les fruits de toute sorte Qu’un jardin cultivé pendant l’automne apporte, Tout ce que ce bas monde à notre goût fournit, Offre-le : des blasés réveille l’appétit.

Use bien tout ainsi de chacun, des liquides ; D’un Falerne de choix laisse les entres vides ; Mélange à la liqueur le miel et le parfum.

Au poste des valets qu’il ne manque pas un ;

Pannetier, échanson, cuisinier, majordome,

Du même pas que tous marchent comme un seul. homme ;.

Car si quelqu’un tardait seulement d’un moment, Le roi souffrirait plus de la faim, que vraiment Il rfaurait de plaisir à manger. Pas de trêve,

Et que chacun des sens par le plaisir s’enIève, Flûte, clairon, guitare, histrions et danseurs,

Fulgentes calices, nitidos appone catinos, Fercula. diversis condita saporibus infer ; L Quadrupedum carnes quas dura domestiqua-nutrit,

Quasque canum si’lvis solet exagitare Iatratus,

Omne genus volncrum quod regia mensa fréquentât, Æquoreos pisces et de Iluvialibus undis Affer, et electos de qualihet arbore fructus, Et quidquid tellus homini producit édile,

De Vilis ut’stomachi dapibus fastidia vincas ; Utque voluptatem capiat subtile palatum, Nec minus et variis distendit potibus utres, Cæcnba non desint, nec desint vina Falerna,

Pocula pigmentis et melle sapora propina,

Bis pister, pincerna, coquus, d api fer que parândus Insistent opus est, et turba miner famulorum, Ne si forte moras protraxerit actio segnis

Sit miser ante l’ame rex quam comédendo beatus.

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