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culaire, a environ 25 mètres de diamètre et est entouré de douves peu considérables. À côté se trouvait jadis le manoir du Chêne-Derrien, habité, disent les paysans, par un évêque qui devait être Thomas d’Anast, évêque de Cornouailles au xiv” siècle. — 2o Le fort de la Bigotaye, voisin du village de ce nom ; il est également circulaire, mais beaucoup plus considérable que le précédent ; son diamètre est de 56 mètres, sa douve a 7 mètres de largeur, et le talus qui le forme a une largeur de 6 mètres. — 3o La, Com du Chàtel. Ce nom semble rappeler la demeure de Salomon aula Campel. Non loin du fort de la Bigotaye est un grand talus ayant G mètres osa base, 3 mètres de hauteur et environ E00 mètres de longueur ; je crois que ce travail reliait le fort de la Bigotaye au fort des Forêts qui suit ; les paysans appellent les prai» ries qu’il traverse les Noës du Châtel, la Cour du Ciiâtel, ou simplement le Chàtel de la Bigotaye. —‘lr" Le fort des Forêts n’est pas éloigné du manoir du Bois-Denast, en Bovel ; il est carré et d’une vaste étendue ; son hayle intérieur a environ 40 mètres sur chaque côté, mais ses talus ont à peine 3 mètres (le haut et ses douves ne sont pas profondes ; à côté se trouve un puits aujourd’hui ruiné.

Remarquons aussi que toutes ces fortifications antiques occupent les sommets d’une longue chaîne de collines, aspectées toutes au Nord ; elles sont accompagnées d’un autre singulier travail : ce sont de petites fosses d’environ 2 mètres de longueur, accostées doutant de petits talus et tournées également vers le Nord ; dest-ä-dire vers la plaine qui s’étend au pied des collines. Les villageois d’alentour disent que ces fosses servaient à cacher les soldats}, que protégeaient les petits remparts de terre qui s’élèvent a côté. Signalons aussi le chemin pavé, dont nous avons précédemment parlé, qui traverse cette curieuse lande d’Anast, couverte d’anciens forts, et avouons que si une grande obscurité règne encore sur