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l’origine de ces travaux d’un autre âge, il n’est pas moins intéressant de retrouver dans ces vieux débris militaires les noms de la Cour du Chàtel et d’Anast, qui nous rappellent ; l’un la Cour du roi Salomon à Campel, l’autre l’antique seigneurie d’Anast.

Il. — Églises et chapelles.

Campel ne fut qu’une trêve de Itlaurejusquñ la Révolution ; toutefois, les registres paroissiaux de cette trêve remontent à 1643 ; nous y voyons qu’on y faisait autrefois une procession autour de la paroisse le mardi de la Pentecôte.

On vient de construire une nouvelle église à Campel, dans le genre ogival ; mais l’ancienne existe encore, et comme elle va probablement disparaître bientôt, je veux en dire ici quelques mots.

Cette vieille église appartient presque tout entière aux xv” et xvt° siècles ; elle se termine par un chevet droit où apparaissent encore les écussons des sires de Bellouan, seigneurs du Val de Campel ; deux belles fenêtres flamboyantes, un sacraire et des crédences en pierre sculptée, quelques débris, de belles verrières, des tombes armoriées, une chapelle seigneuriale ouvrant sur le sanctuaire, mais complètement isolée de l’église et appelée la chapelle des Cadets, montrent le soin que les seigneurs du lieu mirent à ornementer l’église de leur paroisse.

Dans les derniers siècles, les seigneurs de Campel étaient les du Bouexic, seigneurs du Val-Campel ; mais il semble que, primitivement, ce devait être les comtes de Maure ; aussi voyons-nous d’un côté Alexandre du Bouexic, seigneur du Val-Campel, confesser en 1678 « tenir et relever proche ment du roi touts droits, prééminences et prérogatives en