Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 11 mai 1907.djvu/10

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sans doute, s’est coiffé d’une mitre du quinzième siècle, tant il est vrai que les grandes calamités égarent les meilleures têtes. Tout est superbement pestiféré dans ce tableau, la couleur, les personnages et l’arrangement. Le vent de folie qui souffle sur cette heure terrible a apporté au premier plan une descente de lit en fourrure jaune et une casserole. C’est superbe et effarant. Pour se remettre d’une scène si poignante, on va vers les représentations de têtes pompeuses, ce Banquet chez Théodora, par exemple, superbe reconstitution du luxe byzantin. Ici l’on s’instruit sur des coutumes ignorées. C’est un plaisir de voir que déjà à cette époque on se servait de couteaux à poisson tout pareils aux nôtres, et que l’on mangeait déjà du raisin belge et de la dundee marmelade.