Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 11 mai 1907.djvu/3

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personne ; on rencontre à chaque pas des virtuoses de la nuance défaillante et quant à l’usage qu’on fait de la note jaune chantant parmi les gris discrets, on ne saurait en trop dire. Les peintres de la Société nationale sont des gens de goût. Mais aussi les « Artistes français » sont des penseurs !

La fréquentation des penseurs est hygiénique ; elle réveille et inquiète la conscience, excite la mémoire, dégage les rapports cachés. Ces Artistes français ont lu les poètes, fouillé l’histoire, plongé au profond du cœur humain. Ils se préoccupent de nous instruire, de nous améliorer. Avec eux, nous apprenons à ne pas nous satisfaire d’une touche spirituelle, d’un dessin magnifique, d’un bel accord de couleurs, de tout ce qui enfin constitue le métier du peintre. Ils nous orientent