Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 11 mai 1907.djvu/4

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

vers la philosophie, nous forcent à réfléchir par l’intensité ou la délicatesse d’intention qu’ils mettent dans les choses les plus simples.

Quel raffinement d’esprit, partout ! Voici, dans un paysage d’un vague exquis, une jeune femme fort élégante, vêtue d’une robe moderne, et grecque pourtant ; elle est assise sur un mur, les jambes pendantes, pliée en deux par le poids de sa rêverie. D’abord on se demande qu’a-t-elle ? que fait-elle sur ce mur ? Mais, ayant ouvert le catalogue, on lit : Soir de mai ; portrait de Mlle X…, et tout de suite on est sur le point de comprendre. Et cet autre portrait de femme une charmante personne au vif regard malin, coiffure Directoire, robe blanche discrètement décolletée — robe de petit dîner ; — ainsi vêtue, la dame court dans des feuillages, elle a une palette au pouce gauche, un pinceau dans la main droite, elle fait un