Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 11 mai 1907.djvu/6

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broderies du coussin frissonnent, les veines de l’acajou le canapé est en acajou palpitent, tout, jusqu’au drap de sa redingote, remue, rien ne veut rester en place, chaque touche exprime l’inquiétude universelle ; mais l’homme se repose, il veut se reposer, et parmi tout ce mouvement une seule chose est inerte son visage, un visage lourd comme la pierre. C’est vraiment le repos, c’est le repos même !… N’exprime pas qui veut d’aussi pénétrantes, antithèses.

La tendance de cette exposition est indiscutablement moralisatrice. Sans doute on y voit un grand nombre de gens qui s’embrassent dans des bateaux, mais le caractère même des paysages où se passent ces tendres scènes garantit leur parfaite chasteté. Quant au nombre presque