Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 11 mai 1907.djvu/8

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car, quant à la qualité… — En voici une des plus émouvantes. Le saint n’est pas, comme à l’ordinaire, un vieux monsieur respectable, mais un jeune homme qui, visiblement, jouit d’une santé robuste. Comme il est au désert, il va de soi qu’il ne porte pas le moindre costume s’il n’avait quelques brins de paille dont, du reste, il tire un excellent parti, on pourrait dire qu’il est complètement dévêtu. Ce pauvre saint se tord au milieu de dames indiscrètes et de gentilles petites chèvres blanches. Son émotion est telle que — et cela ajoute beaucoup d’expression à la scène — il s’est déboité l’épaule gauche. Mais il sera vainqueur, en fin de compte, car un ange en fumée lui parle dans les cheveux.