Page:Bulteau - Les Pierres du chemin, chronique parue dans Le Figaro (Supplément littéraire) du 7 Juillet 1906.djvu/15

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le dévouement de chacun fût acquis aux deux autres, soit qu’il s’agît de veiller une maladie, ou d’obtenir une décoration, ou d’accroître des capitaux.

L’adultère bien construit, achevé, donnant ses magnifiques résultats, c’est la dernière forteresse du mariage que, par ailleurs, tout menace.

Comme on sentait cela avec force, avec émotion, avec confiance, pendant que le dîner déroulait ses plaisantes recherches !

Une seule entre les quatre dames était morose et nerveuse. Son ami, visiblement soucieux, ne s’abandonnait pas, lui non plus, à la joie générale. Pauvre dame, un grand malheur l’a frappée : son mari — un homme parfait — est mort l’an dernier. Depuis ce fatal incident dont elle ne peut se consoler, l’harmonieux bonheur dont elle jouissait si