Page:Bulwer-Lytton - Le Maître d’école assassin, 1893.djvu/56

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quelques instants avant celui où Olarke sortirait de chez lui, mais n’arriva qu’environ deux heures après. Je me promenais alors en long et en large devant sa porte, je vis alors qu’il n’était pas seul. Clarke était avec lui : « Ah ! dit-il, c’est bien heureux, je vois que vous venez de rentrer chez vous. Je me rappelle, c’est vrai, que vous étiez invité à passer la soirée hors de la ville, à quelque distance, et vous venez de rentrer, je suppose ? Voulez-vous permettre à M. Clarke et à moi d’entrer chez vous pendant quelques instants seulement ? car, ajouta-t-il d’une voix plus basse, le veilleur de nuit se trouve par ici, et il ne faut pas qu’il nous voie. J’ai dit à Clarke qu’il peut se fier à vous, que nous sommes parents.

Clarke me paraissait étrangement crédule et insouciant, étant donné le caractère de son associé, mais la destinée aveugle ceux qu’elle envoie à leur perte, et d’un ton indifférent il me fit la même demande en alléguant le même motif. Sans le vouloir j’ouvris la porte et les fis entrer. Nous montâmes à ma chambre. Clarke parla sans le moindre embarras de la tromperie qu’il projetait, il parla de la pauvre fille avec un manque de cœur qui fit bouillir le sang dans mes veines. Tout cela c’étaient des liens de fer qui consolidaient ma résolution. Ils passèrent chez moi environ une heure, car le veilleur de nuit mettait ce temps pour parcourir le quartier ; alors Houseman me pria de les accompagner à quelque distance de la ville ; Clarke me le demanda aussi. Nous sortîmes… Ce qui se