Page:Bulwer-Lytton - Pelham, 1874, tome I.djvu/59

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tres ; ajoutez à cela des gants de daim irréprochables, plus une grosse canne, et le portrait sera complet.

Les manières étaient polies ou rudes, familières ou hautaines, suivant son caprice. Il n’y avait rien de moins commun et rien de moins apprêté que sa tenue. Quel don rare, par parenthèse, que celui des bonnes manières ! cela ne se définit pas et cela ne se donne pas. Il vaut mieux pour un homme avoir reçu ce don, que de posséder richesse, beauté, talents ; s’il manque un peu d’esprit, ses manières y suppléeront et au delà ! Celui qui jouit de cet avantage inappréciable, c’est-à-dire qui sait plaire, pénétrer, persuader, suivant les circonstances, possède le secret le plus subtil des diplomates et des hommes d’État, et il ne lui faut qu’un coup de hasard, une occasion, pour devenir grand.