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APPENDICES.

TROISIÈME PARTIE

APPENDICE No 1.


Carmina Burana, dans la • Bibliothèque de la Société littéraire de Stuttsard-, t. XVI (Stmtg., 1847). - Le séjour à Pavie (p. esbk) l’Italie qui est le théâtre des faits, la scène de la pastorella sous l’olivier (p. 146), le pinu* pris pour un arbre des prés qui donne une ombre épaisse (p. 156), le mot bravium qui revient plusieurs fois (p. 137, 144), mais notamment la forme Madü pour Madji (p. 141), semblent nous donner raison. — L’opinion émise par Burkbardt, savoir qu’un Italien a fait les meilleures pièces des Carmina Burana, ne peut se soutenir. Les raisons alléguées par ce savant sont assez faibles en elles-mêmes (p. ex, ce qu’il dit de Pavie : Quis Papice demoranscattushabeatur ? vers qui peut S expliquer par une locution proverbiale ou par un court séjour de l’auteur à Pavie ; voir plus bas ; elles tombent devant les raisons contraires et perdent toute leur force en présence de la personnalité du pofite qui se dessine assez nettement dans l’ouvrage* Les raisons oue fait valoir O. Hübatsch (les Chams des clercs errants du moyen âge Gœrlitz, 1870, p. 87) contre l’origine italienne des Carmina Burana sont, entre autres, le blâme qu’il dirige contre les prélats italiens et les éloges qu’il décerne aux prélats allemands, les injures qu’il adresse aux étrangers comme à une gens proterva, et la qualification de transmontanus qu’il donne au poëte. La personnalité du poëte reste certainement mal définie. De ce qu’il s’appelle Walther il ne s’ensuit pas que son origine soit nettement établie. Autrefois on l’identifiait avec Gualterus de Mapes, chanoine de Salisbury et chapelain des rois d’Angleterre vers la fin du douzième siècle ; depuis Giesebrecht (les Clercs errants ou goliards et leurs chants Berne mensuelle générale, 1855), on l’a identifié avec Gauthier de Lille ou Chatillon, qui alla de France en Angleterre et en Allemagne, et qui de là a peut-être suivi l’archevéque Reinald de Cologne en Italie (1164 et 75). Même si l’on abandonne cette hypothèse, contre laquelle Hubatsch. p. ex., a élevé quelques objections, il n’en reste pas moins certain que c’est en France qu’il faut chercher l’origine de tous ces chants, car c’est de ce pays c’est des écoles régulières où se formaient ces chanteurs errants, qu’ils se sont répandus particulièrement en Allemagne, où ils ont été étendus et mêlés d’expressions allemandes, tandis que riialie