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CHAPITRE II. — LA SCIENCE DE LA NATURE EN ITALIE.


qui découvre des vérités nouvelles n’a pas à craindre le silence et l’oubli, et qu’il peut compter sur la sympathie d’esprits chercheurs comme le sien. Il est certain que c’est là ce qui est arrivé pour l’Italie [1]. Ce n’est pas sans fierté que les naturalistes italiens vont rechercher dans la Divine Comédie les preuves et les traces de l’empirisme de Dante appliqué à l’étude de la nature [2]. Nous ne pouvons pas nous prononcer sur les découvertes qu’ils lui attribuent ou sur le mérite qu’ils lui prêtent d’avoir été le premier à parler de certains faits ; mais il n’est pas de profane qui ne soit frappé de cette profonde connaissance du monde extérieur qui se révélé déjà dans les images et dans les comparaisons de Dante. Plus que n importe quel poëte moderne il les emprunte à la réalité des choses on de la vie humaine ; il ne s’en sert jamais comme d’une parure, mais pour exprimer aussi exactement que possible ce qu’il a à dire. C’est surtout en matière d’astronomie qu’il montre des connaissances spéciales, bien qu’on ne puisse méconnaître que maint passage du grand poëme, aujourd’hui considéré comme savant, a dû être généralement compris à cette époque-là. Dante en appelle à une astronomie populaire qui existait chez les Italiens comme elle avait existé chez les anciens. La connaissance du lever et du coucher des astres est devenue moins nécessaire pour le monde

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