CHAPITRE VIII. - LES FÉTES. 179
genre fut le triomphe d’Auguste après sa victoire sur Cléopâtre» ; elle eut lieu sous Paul II. Outre les personnages comiques et mythologiques (qui ne manquaient pas non plus dans les triomphes de Tantiquité), on y retrouvait tous les éléments consacrés par la tradition : des rois enchaînés, des bannières de soie portant des textes de pléoiscites et de sénalus-consultes, un sénat costumé à l’autique avec des édiles, des questeurs, des préteurs, etc, ; quatre voitures pleines de masques chantants, et sans doute aussi des chars ornés de trophées. D’autres exliibiiions représentaient d’une manière plus générale l’antique puissance de Rome maîtresse du monde, et, eu présence des dangers réels dont les Turcs menaçaient POccideut, on aimait sans doute aussi à faire défiler uue troupe de Turcs prisonniers, montés sur des chameaux FMus tard, pendant le carnaval de 1600, César Borgia, par uoe al usion hardie à sa personne, fit célébrer le triomphe de Jules César, où figurèrent onze chars magnifiques» ; il voulait certainement faire pièce aux pèlerins qui se rendaient au jubilé. (T, I, p. 147.) —L’exaltation de Léon X donna lieu à deux triomphes remarquables par ta magnificence et par le bon goût qu’y déployèrent deux sociétés rivales de Florence (16(3)» ; l’un représentait les trois âges de la vie humaine, l’autre les âges du monde, ingénieusement figurés par cinr| tableaux empruntés à rhisioire romaine et par deux allégories, qui rappelaient Tâge d’or de Saturne et son retour. La richesse de la décoration des chars, due quelquefois à l’imagination féconde des grands artistes florentins, faicortéges solennels à Florence, comp. Reumont, Laurent, li, 433 ss.
- Mich. Cannesics Vita Pauli //, dans Murât., ni, li, col, 118 ss.
» Tommassi, Vita di Cesare Borgia, p. 251. Vasari, XI, p. 34 ss. Vita d% Puntorma, C’est un passage important dans son genre.
